SciresM met en garde contre le piratage
SciresM, après avoir analysé en profondeur les entrailles de la Switch, se fend aujourd’hui d’une longue explication, très détaillée, sur les dispositifs anti-piratage mis en place par Nintendo sur cette génération (avouons qu’ils n’avaient pas brillé jusqu’à présent pour combattre ce fléau). Ayant subi le bannissement d’une de ses consoles pour l’exécution de homebrews (on ne parle même pas de piratage), c’est peut-être l’une des raisons de ses recherches sur la question. On se doute également que la sortie imminente de la puce de la team Xecuter est un autre des déclencheurs l’ayant poussé à nous prévenir.
En substance, il s’avère que Nintendo a bien fait ses devoirs cette fois-ci et ne veut donc pas reproduire les mêmes erreurs que par le passé. Ainsi, à chaque fois qu’un jeu (cartouche ou eshop) demande à se connecter en ligne, votre console effectue une batterie de tests, que l’on peut classer en 4 étapes :
- Vérification de la connexion Internet en interrogeant le site « ctest.cdn.nintendo.net » qui retourne l’entête spéciale « X-Organization: Nintendo » en réponse.
- Obtention d’un jeton d’autorisation auprès du serveur « dauth-lp1.ndas.srv.nintendo.net » pour la connexion en ligne (console non bannie), en utilisant entre autre la Master Key du firmware installé
- Autorisation du compte utilisateur connecté auprès du serveur « api.accounts.nintendo.com » (compte non banni)
- Obtention d’un jeton d’autorisation auprès du serveur « aauth-lp1.ndas.srv.nintendo.net » pour le jeu actuellement exécuté en analysant son certificat (cartouche) ou ticket (eshop). Cette donnée est unique et propre à votre cartouche/achat et ne peut pas être falsifiée ni calculée. Et si le jeu n’est pas légitime, c’est le bannissement assuré (ce qui peut expliquer que ça touche également l’exécution de homebrews).
On se rend donc bien compte que Nintendo sait à tout moment sous quel firmware vous êtes (grâce à la Master Key utilisée), si la console ou le compte sont bannis, quel jeu est démarré et si celui-ci est légitime ou non. Il est donc très peu probable qu’un jeu piraté puisse à un moment ou à un autre profiter du online, ce qui est une très bonne nouvelle pour éviter les dérives, notamment la triche dans les parties en ligne (même si rien ne nous dit si des modifications en temps réel en RAM, depuis un jeu original, auront une chance d’être détectés).
Il va sans dire que les utilisateurs de puce Xecuter ou de Custom Firmware risquent fort de déchanter quand ils vont tenter d’utiliser des backups frauduleux sur leurs consoles. Les prochaines semaines vont être très intéressantes à analyser et il ne fait aucun doute que les bannissements vont pleuvoir, l’agneau Nintendo va montrer ses crocs.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de son message original ci-dessous :
[PSA] Strong anti-piracy measures implemented by Nintendo for online. from SwitchHacks