Nintendo montre les crocs, épisode 2
Après la sortie du firmware 11.8 qui nous a fait découvrir une petite surcouche de protection héritée de la Switch, Nintendo a semble-t-il décidé de passer la vitesse supérieure dans sa lutte contre le piratage en l’activant progressivement. Mais alors que l’on craignait un bannissement de masse grâce à l’analyse des tickets d’installation des jeux (comme sur Switch), l’entreprise du plombier moustachu l’a joué bien plus fine en rendant (enfin) caduque l’utilisation de logiciels de type « freeshop » qui, petit rappel historique, autorisaient n’importe quelle console hackée à pirater tous les jeux dématérialisés, en allant directement les télécharger à la source sur les serveur de Big N.
Même si cette protection n’est pas encore active sur l’ensemble de la logithèque eshop, la plupart des block-busters, véritables locomotives AAA (type Mario, Kirby, Pokémon, etc.) ne sont plus accessibles sans un ticket légitime, payé en bonne et due forme sur leur boutique. Toute tentative de téléchargement depuis freeshop se soldera logiquement par une erreur, voire même par un bannissement pour ceux qui utiliseraient la fonction de téléchargement en veille. Pourquoi ? pour la simple et bonne raison que, contrairement à un téléchargement direct, des informations propres à la console sont transmises dans ce mode, accompagné d’un magnifique ticket frauduleux aussi visible que le nez au milieu de la figure. Pas besoin de vous faire un dessin pour imaginer la réaction de Big N à la lecture de ces données !
Nintendo a bien souvent eu un train de retard en ce qui concerne le hack, et plus particulièrement le piratage, mais cette fois-ci, la fête est belle et bien finie, du moins pour les adeptes de freeshop. Bien évidemment, cela ne veut pas dire pour autant qu’ils ont gagné la guerre, puisque les autres méthodes largement éprouvées restent d’actualité, à savoir le bon vieux couple linker + dumps .3DS ou la méthode software FBI + dumps .CIA. Leur réaction aura été longue à venir, mais le résultat est tout même cinglant et envoie un message fort et clair à la communauté.
Pour conclure cette histoire, le développement de freeshop a été totalement abandonné à l’heure où je vous parle et le principal site de référencement des clés nécessaires à son fonctionnement est fermé. À noter que cette nouvelle protection affecte également les logiciels tournant sur PC puisqu’ils utilisent exactement les mêmes processus de téléchargement depuis les serveurs CDN de Nintendo.
Une page s’est tournée aujourd’hui…
ps : au cas où ça ne serait pas clair, cette vérification de la légitimité des tickets se fait côté serveurs CDN de l’eshop. Ça ne dépend donc pas du firmware de la console et ne peut pas être contourné de quelque manière que ce soit. Nintendo 1 – 0 freeshop.